Concernant Le Prisonnier de Zenda :
C’est presque un
Prison Break dixneuvièmiste (d’ailleurs si Paul Scheuring pourrait nous faire un nouveau remake, cela serait un excellente idée…)
Après une courte mise en place qui nous présente Rudolf Hassendyll sosie du roi de Ruritanie, cela n’arrête pas un instant. Intrigues, complots, trahisons, fuites, traques, cavales, infiltrations, exfiltrations, bastons au pistolet à l’épée ou à mains nues… On inverse les rôles du chasseur et du chassé avec 0 gras littéraire, 0 tirage à ligne : chaque phrase, chaque dialogue sert à faire avancer l'histoire et les personnages. Bref à ce niveau, c’est magistral !
C'est presque Don Diego de la Vega qui délivre le Masque de Fer prisonnier des Habsbourg... Ou du jeu de rôle
Castle Falkenstein sans fantasy et sans steampunk (d’ailleurs il s’en inspire et lui rend hommage, c’est dire la postérité du roman dans la culture populaire anglo-saxonne)
En fait cet excellent récit d’aventure est à la fois l’héritier d’une longue tradition de feuilleton populares et l’annonciateur d’une longue tradition de pulps populares. C’est très moderne dans le style, le rythme et surtout la narration à la première personne qui nous plonge directement au cœur de l’action : j’ai vraiment eu peine à croire que le roman date de 1894 et la traduction de 1952
Pour moi une découverte qui ringardise des pans entiers du roman historique franco-français (Benzoni, Gallo...), qui se momifie à chaque incursion dans le roman historique anglo-saxon.
Un classique et une référence du cape et d’épée à lire et à relire n'en déplaisent à certains bobos.
Un bémol : d’horripilantes coquilles qui rompent le charme de l’esprit d’aventure...