Dans un futur très proche (écrit en 2001, l'histoire se déroule en 2006), l'art a évolué et la tendance est maintenant au HD, l'HyperDramatique. Les oeuvres sont constitués de personnes peintes, maquillées, nues très souvent qui composent un tableau (dans le sens qui s'offre à la vue) et gardent la pose de nombreuses heures d'affilée. C'est la grande mode, des millions d'€ coulent à flot, les toiles (nom des personnes composant les tableaux) sont riches, connues ; les peintres adulés, ...
Et puis soudain, la jeune fille d'un des plus célèbres tableaux est assassinée. Est-ce la personne qui a été tuée ou est-ce le tableau qui a été détruit ? Pourquoi ? Par qui ?
On se retrouve dans un thriller époustouflant dans ce monde complétement décalé de l'art. Les personnages sont délicieusement esquissés, les salauds et les gentils, les toiles, les artistes et tout cette faune qui gravite autour à la recherche de toujours plus d'argent.
Le dernier chapitre est captivant. Chaque paragraphe est horodaté, l'intrigue avance, on est scotché, quasi impossible de s'arréter avant la fin (jusqu'à 2 h du mat cette nuit

On retrouve toute la maestria de la théorie des cordes mais amplifiée dans un monde de l'art qui se prête beaucoup plus au n'importe quoi que le monde des spécialistes de physique quantique.
Ce livre est aussi une réflexion sur la société, sur la place de l'art et sur sa légitimité, sur les gens.
Au risque de me répéter, il vaut vraiment le détour !