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Etoiles Sans Issue / Laurent Genefort

Posté : 17 avr. 2017, 15:52
par Albéric
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Résumé Etoiles sans issue :
Palestel est un simple « caire », tout en bas de la pyramide des castes, dont le Prime Garant incarne le sommet depuis deux cents ans. Comme pour tout le monde, le statut de Palestel est gravé dans son ADN. L’acumen garantit la place de chacun au sein des cinq planètes du Compas. Mais quand une tentative d’assassinat contre le Prime Garant manque de le tuer et que Palestel devient son seul espoir de survie, c’est l’univers tout entier qui bascule autour de lui. Chaque faction désireuse de prendre le pouvoir de l’acumen veut l’attraper, soit pour l’éliminer, soit pour l’utiliser. Dans tous les cas, il lui faut fuir. Existe-t-il seulement une alternative ?

Merci Babelio, merci Masse Critique, Merci Scrinéo !
Déjà c’est OK pour le livre-objet, avec une efficace illustration de couverture de Benjamin Carré.

L’univers est bien. L’auteur est un fin connaisseur des livres-univers auxquels il a consacré sa thèse, du coup on retrouve bien les inspirations de Jack Vance, Frank Herbert, et Brian Aldiss, Stefan Wul, Julia Verlanger et Pierre Bordage
Après on reste dans le mystère concernant les portes et les plaques Vangk, la fermeture du trou de ver vers la Terre ayant permis l’avènement d’une féodalité galactique ici inspirée de la célèbre dystopie d’Aldous Huxley. Par contre impossible de savoir s’il existe des mondes et des êtres humains au-delà des 3 milliards d’habitants des 6 planètes du Compas, puisque plusieurs éléments du roman sont contradictoires à ce niveau là…
On retrouve les relations incestueuses entre politique, religion et économie de Dune, mais aussi son environnementalisme puisque l’auteur décrit l’écosystème des mondes traversés et leur terraformation forcée qui est l’un des principaux éléments du roman, mais aussi des i-machins, des biomachins et des nanomachins donc on est plus dans le New Space Opera que dans le bon Space Opera vintage… ^^

L’histoire est plutôt bien. Le souverain est victime d’un empoisonnement et deux factions se déchirent pour récupérer le pouvoir : l’une veut achever le souverain, l’autre veut le sauver… Donc les deux sont à la recherche du dénommé Palestel qui serait la clé pour fabriquer un antidote. Nous sommes dans un stand alone de 300 pages résolument Young Adult, donc il ne faut pas s’attendre à de grandes réflexions sur le clonage, les manipulations génétiques, l’absolutisme, le fondamentalisme, les consortiums économiques ou la lutte des classes… Nous sommes dans une cavale, et on a droit à une poursuite sur les toits, au siège d’un bunker, à des combats en microgravité dans un convoi spatial, une grosse bataille dans une jungle alien et à une grosse exploz nucléaire… Après l’élément déclencheur du récit est un peu tarabiscoté (le fameux venin de la panthère ^^), et on a droit un bon vieux deus ex machina pour parvenir à une fin qui ne ressemble pas vraiment à une fin (d’ailleurs le mot « fin » n’apparaît pas après la dernière ligne du roman).

Là où le bat blesse c’est les personnages. Tout est centré sur le fuyard Palestel qui n’a aucunement suscité ma sympathie, donc j’en avais rien à carrer qu’il vive ou qu’il meurt… Il n’est jamais dans l’action mais toujours dans la réaction, et encore il se contente de suivre ses guides successifs et j’ai failli lâcher l’affaire quand on m’a ressorti la grosse ficelle « on n’a pas le temps, c’est trop compliqué, on t’expliquera plus tard » (le « viens avec moi si tu veux vivre » de la saga Terminator a quand même plus de gueule ^^). Bref, Palestel c’est la version SF du sempiternel boulet adolescent Fantasy… Il n’a aucune ambition et aucune conviction, à part dit-il mettre C-Luz en sécurité, le clone de sa défunte épouse ayant reçu son empreinte mémorielle (personnage qui en a rien à carrer de Palestel comme du reste de l’univers donc on aurait pu parfaitement s’en passer, mais j’imagine que dans le cahier des charges il fallait une romance). On est dans un livre Scrinéo, donc je savais que les partis pris seraient Young Adult, mais dans ce cas j’aurai préféré des adolescents plutôt que des adultes qui agissent et réagissent comme des adolescents.
J’ai essayé de me raccrocher aux personnages secondaires, en espérant l’arrivée du code gandalfien (qu’on l’appelle Merlin ou Obi-Wan Kenobi ^^)… Oui mais non, ils meurent tous comme des merdes les uns après les autres (y compris le super agent chimérique sur lequel on avait bâti quelques twists bancals), et je suis presque persuadé que l’auteur l’a fait exprès…. Il y a bien une rivalité entre Daguenay le vieux général et Belake la jeune requin en talons aiguille, mais franchement ces personnages aurait davantage eu leur place dans un tome du Traquemort… ^^


J’aime beaucoup Laurent Genefort et tout ce qu’il a fait pour la SFFF en France mais avec ce stand alone je suis mitigé voire déçu, et j’ai presque eu l’impression qu’il s’était plus éclaté à décrire les faunes et les flores extraterrestres qu’à raconter son histoire. Mais il peut néanmoins constituer une bonne porte d’entrée à ses nombreux univers…

Re: Etoiles Sans Issue / Laurent Genefort

Posté : 18 avr. 2017, 12:47
par tam-tam
Bon ok celui là je l'oublie alors.
Merci du retour.

Re: Etoiles Sans Issue / Laurent Genefort

Posté : 18 avr. 2017, 12:55
par Albéric
tam-tam a écrit :Bon ok celui là je l'oublie alors.
Merci du retour.
son Spire chez Critic est bien mieux d'après les premiers échos

Re: Etoiles Sans Issue / Laurent Genefort

Posté : 21 avr. 2017, 11:33
par Fabien Lyraud
rès on reste dans le mystère concernant les portes et les plaques Vangk, la fermeture du trou de ver vers la Terre ayant permis l’avènement d’une féodalité galactique ici inspirée de la célèbre dystopie d’Aldous Huxley. Par contre impossible de savoir s’il existe des mondes et des êtres humains au-delà des 3 milliards d’habitants des 6 planètes du Compas, puisque plusieurs éléments du roman sont contradictoires à ce niveau là…
Tous les romans de space opera / planet opera de Genefort se déroule dans le même univers à des époques différentes.

Re: Etoiles Sans Issue / Laurent Genefort

Posté : 27 avr. 2017, 20:52
par Albéric
Fabien Lyraud a écrit :
rès on reste dans le mystère concernant les portes et les plaques Vangk, la fermeture du trou de ver vers la Terre ayant permis l’avènement d’une féodalité galactique ici inspirée de la célèbre dystopie d’Aldous Huxley. Par contre impossible de savoir s’il existe des mondes et des êtres humains au-delà des 3 milliards d’habitants des 6 planètes du Compas, puisque plusieurs éléments du roman sont contradictoires à ce niveau là…
Tous les romans de space opera / planet opera de Genefort se déroule dans le même univers à des époques différentes.
ça se sent, mais cela aurait été bien de l'indiquer quelque part avec une timeline ! :!: