Les Conjurés de Florence / Paul J. McAuley
Posté : 17 nov. 2009, 09:50
Du steampunk à la sauce Renaissance...
Ce coup-ci, Florence n'a pas laissé filé Léonard de Vinci. L'inventeur de génie a laissé plumes et pinceaux pour se concentrer sur ses inventions. Le résultat en est un monde dominé par les artificiers, noyant les villes sous des brouillards délétères et leurs machines à vapeur. Les artistes, quant à eux, ont perdu beaucoup de leur superbe. Considérés par beaucoup comme parfaitement inutiles, ils rongent leur frein en rêvant aux jours anciens. Mais ces progrès fulgurants n'en ont pas occulté pour autant un contexte politique pour le moins délicat. L'Espagne lorgne sur l'Italie, les villes italiennes elles-mêmes se livrent à leurs rivalités coutumières, les partisans de Savonarole (sauvé par un orage) soufflent sur les braises, etc.
Le pape, en visite à Florence, envoie pour le précéder une délégation d'artistes menés par Raphaël (le peintre le plus célèbre et couvert d'or de toute l'Italie, ce qui ne manque pas d'exaspérer Michel-Ange, persuadé qu'il lui a volé ses idées). Or, un puis deux meurtres ébranlent tout ce beau monde, risquant de plonger Florence dans de dangereux conflits. Machiavel, reconverti en journaliste, décide alors de mener l'enquête, épaulé par un jeune peintre, Pasquale.
J'avoue, les premières pages, j'ai vraiment eu du mal à rentrer dans l'histoire. Je trouvais cet univers extrêmement déconcertant et donc le livre est donc resté à trainer sur mon bureau pendant plusieurs jours. Et puis ça finit par prendre puisque l'auteur sait plutôt bien mêler ces deux atmosphères : la Révolution industrielle et la Renaissance italienne. Il rend le tout plutôt crédible et on sent qu'il a étayé ça avec beaucoup de recherches. Là où vraiment j'ai accroché, c'est quand l'enquête démarre. Le duo Pasquale-Machiavel fonctionne bien et on est suffisamment intrigué pour vouloir savoir le fin mot de l'histoire. Donc au final, j'ai plutôt aimé. C'est très original, bien écrit, etc. Après, ça ne restera pas un souvenir impérissable.
Si quelqu'un l'a lu, j'aimerais bien discuter des influences de l'auteur en matière de roman policier, car il y a quelque chose qui m'a vraiment sauté aux yeux.
Ce coup-ci, Florence n'a pas laissé filé Léonard de Vinci. L'inventeur de génie a laissé plumes et pinceaux pour se concentrer sur ses inventions. Le résultat en est un monde dominé par les artificiers, noyant les villes sous des brouillards délétères et leurs machines à vapeur. Les artistes, quant à eux, ont perdu beaucoup de leur superbe. Considérés par beaucoup comme parfaitement inutiles, ils rongent leur frein en rêvant aux jours anciens. Mais ces progrès fulgurants n'en ont pas occulté pour autant un contexte politique pour le moins délicat. L'Espagne lorgne sur l'Italie, les villes italiennes elles-mêmes se livrent à leurs rivalités coutumières, les partisans de Savonarole (sauvé par un orage) soufflent sur les braises, etc.
Le pape, en visite à Florence, envoie pour le précéder une délégation d'artistes menés par Raphaël (le peintre le plus célèbre et couvert d'or de toute l'Italie, ce qui ne manque pas d'exaspérer Michel-Ange, persuadé qu'il lui a volé ses idées). Or, un puis deux meurtres ébranlent tout ce beau monde, risquant de plonger Florence dans de dangereux conflits. Machiavel, reconverti en journaliste, décide alors de mener l'enquête, épaulé par un jeune peintre, Pasquale.
J'avoue, les premières pages, j'ai vraiment eu du mal à rentrer dans l'histoire. Je trouvais cet univers extrêmement déconcertant et donc le livre est donc resté à trainer sur mon bureau pendant plusieurs jours. Et puis ça finit par prendre puisque l'auteur sait plutôt bien mêler ces deux atmosphères : la Révolution industrielle et la Renaissance italienne. Il rend le tout plutôt crédible et on sent qu'il a étayé ça avec beaucoup de recherches. Là où vraiment j'ai accroché, c'est quand l'enquête démarre. Le duo Pasquale-Machiavel fonctionne bien et on est suffisamment intrigué pour vouloir savoir le fin mot de l'histoire. Donc au final, j'ai plutôt aimé. C'est très original, bien écrit, etc. Après, ça ne restera pas un souvenir impérissable.
Si quelqu'un l'a lu, j'aimerais bien discuter des influences de l'auteur en matière de roman policier, car il y a quelque chose qui m'a vraiment sauté aux yeux.