Babylon Babies / Maurice G Dantec

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tam-tam
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Babylon Babies / Maurice G Dantec

Message non lu par tam-tam »

Après avoir été visionné l'adaptation cinématographique de Kassovitz rebaptisée Babylon AD et avoir été décontenancé par ce qu'il faut bien appeler (malgré des qualités indéniables) un gros ratage, j'ai voulu constater l'ampleur des dégats et j'ai emprunté le bouquin à la bibliothèque.

Comme le dit Muad, pas grand chose à voir entre les 2 si ce n'est la trame principale, et encore...

Hugo Cornélius Toorop est un mercenaire trainant ses rangers dans tous les conflits du monde. Philisophe à ses heures il est adepte de Sun Tzu et de son "art de la guerre". Il va se faire recruter par la mafia sibérienne avec une mission d'apparence simple: Escorter une jeune femme jusqu'à Montréal au Québec et assurer sa sécurité là-bas pendant 3 mois. Et surtout se montrer le plus discrert possible et ne pas tenter de percer le secret de le jeune femme.

Evidemment ça va se compliquer très rapidement. Tout d'abord Marie est schizophrène et ses crises apparaissent de façon de plus en plus rapprochée et violente. Et ensuite, elle n'est peut être pas l'innocente jeune femme qu'elle paraît être, que cache t-elle dans son corps? Un nouveau virus? Des embryons génétiquement modifiés?

Pour compliquer encore l'affaire Marie semble faire l'objet de l'attention de tout un tas d'organisations pas très nettes: sectes scientologues, gangs de bikers, mafias, services secrets de tous pays, et enfin un rassemblement de shamans mystiques et de technopunks experts en hackings...

L'histoire devient vite assez confuse, et pendant un moment on a du mal à s'y retrouver sur les motivations de chacun de tous ces protagonistes et des liens qui se tissent entre eux. Mais courage tout s'éclaire dans les 150 dernières pages (il fallait bien ça^^) pour dénouer tout ce beau sac de noeux. De plus le dénouement est à la hauteur et la fin ne déçoit pas.

Un mot sur le style de Dantec. Il n'est pas des plus facile à lire. C'est un mélange de mots scientifiques d'anglicismes, et de marques (il aurait dû se faire sponsoriser^^). Tout celà forme de jolies phrases c'est vrai mais ça ne veut pas toujours dire grand chose. Et parfois il part dans de grands délires psychiques pour le moins hallucinants. Dantec ne boit pas que de l'eau, et ne fume pas que du tabac.

Pour ce qui est de la politique (voir le post ad hoc), le bouquin a été écrit semble t-il avant son pétage de plomb, je n'ai pas ressenti de propagande extrême droite. J'ai quand même noté une haine envers les Serbes et envers l'ONU.

Conclusion, un bouquin pas facile à lire mais qui fait preuve d'une imagination débordante et qui m'a franchement plu. Pas comme le film...
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