Une Invasion Martienne / Paul McAuley
Posté : 18 mai 2008, 12:04
Une invasion martienne / Paul McAuley
Ailleurs & Demain (22€)
Ailleurs & Demain change de format pour cet ouvrage et se rapproche du poche. Sans que le prix ne bouge, bien entendu. Faut pas rêver, quand même.
Synopsis : dans un futur proche les chinois (très à la mode, en ce moment) découvrent un organisme unicellulaire dans un aquifère profond sur Mars. Suite à un incident, un bout de cette bestiole est libéré dans l’océan pacifique et se met à proliférer tout en détruisant l’écosystème marin. Les américains montent une expédition sur Mars pour récupérer un échantillon (les chinois ne sont pas préteurs) mais leurs motivations ne sont pas très humanistes (ah bon ?) et penchent plutôt vers un mercantilisme exacerbé (scoop). Heureusement l’expédition comprend une rebelle, microbiologiste de génie, écologiste modérée, allergique aux corporations. Mariella aime bien la fumette, la picole, les potes et les partenaires disponibles, en plus elle est super balèze en séquençage génétique, en conduite de vaisseau spatiaux et en technique de survie sur planète inhospitalière (c’est donc bien un roman parce que à la fac, j’avais bien tout compris pour la première partie des activités dans le style de celles de Mariella, mais bizarrement je n’ai pas fini au top dans les labos et dès fois même pas aux exams. Etrange, étrange...) . Bref, Mariella pique un bout du schtroumpf martien et s’arrange pour filer le séquençage à tout le monde, car la science n’appartient à personne, qu’on se le dise, gnagnagna, le vivant ne peut pas être breveté, gnagnagna. Comment fait elle ? Vous le saurez en lisant le livre.
Ce que j’en pense : pour la forme, s’appeler McAuley et faire du Cussler, c’est un peu dommage. Surtout que les scénarios de Cussler sont tellement délirants qu’ils ont leur charme. Mr Mcauley avait écrit un bien meilleur ouvrage avec ‘les diables blancs’ ou même ‘glyphes’, qui m’avait moins plus. Il n’empêche que l’on bascule dans le thriller et je ne vois pas trop ce que vient faire ce genre de livre chez ‘Ailleurs & Demain’. Parce que ce serait plutôt ‘Ici & Aujourd’hui’, suffit de remplacer ‘mars’ par OGM et ‘citex’ par ‘Monsanto et hop, le tour est joué.
Ceci étant, McAuley se lit avec plaisir et il est difficile de lâcher le paquet de cellulose avant la fin. Mariella est évidement sympathique (ça, c’est sur mes critères…) et l’identification ne pose pas de problème. De plus, les méchants sont très méchants et les cupides très cupides, comme ça tout est bien posé. En prime, vous aurez le droit à un cours complet sur l’évolution, la biologie et la génétique, généralement bien pensé car l’auteur (fait rarissime) évite de spéculer dans les domaines trop techniques et sujets à controverse comme les théories de l’évolution. Tout ceci risque de gaver certains lecteurs, mais, ventrebleu, il faut savoir s’instruire en s’amusant…
Sinon, je me serais bien passé du couplet philosophique sur la science qui doit avoir une conscience et dont les résultats appartiennent à l’humanité tout entière. Que c’est mignon. Pas de bol, la science étant faite par des humains, cette pauvre science s’en trouve tout aussi dévoyée. Ou sublimée, c’est selon. Eviter ‘la ruine de l’âme’ risque donc fort de passer plus par l’appareil législatif que par la conscience, denrée très faiblement cotée sur le marché actuellement, si j’en juge par la lecture des journaux.
Ailleurs & Demain (22€)
Ailleurs & Demain change de format pour cet ouvrage et se rapproche du poche. Sans que le prix ne bouge, bien entendu. Faut pas rêver, quand même.
Synopsis : dans un futur proche les chinois (très à la mode, en ce moment) découvrent un organisme unicellulaire dans un aquifère profond sur Mars. Suite à un incident, un bout de cette bestiole est libéré dans l’océan pacifique et se met à proliférer tout en détruisant l’écosystème marin. Les américains montent une expédition sur Mars pour récupérer un échantillon (les chinois ne sont pas préteurs) mais leurs motivations ne sont pas très humanistes (ah bon ?) et penchent plutôt vers un mercantilisme exacerbé (scoop). Heureusement l’expédition comprend une rebelle, microbiologiste de génie, écologiste modérée, allergique aux corporations. Mariella aime bien la fumette, la picole, les potes et les partenaires disponibles, en plus elle est super balèze en séquençage génétique, en conduite de vaisseau spatiaux et en technique de survie sur planète inhospitalière (c’est donc bien un roman parce que à la fac, j’avais bien tout compris pour la première partie des activités dans le style de celles de Mariella, mais bizarrement je n’ai pas fini au top dans les labos et dès fois même pas aux exams. Etrange, étrange...) . Bref, Mariella pique un bout du schtroumpf martien et s’arrange pour filer le séquençage à tout le monde, car la science n’appartient à personne, qu’on se le dise, gnagnagna, le vivant ne peut pas être breveté, gnagnagna. Comment fait elle ? Vous le saurez en lisant le livre.
Ce que j’en pense : pour la forme, s’appeler McAuley et faire du Cussler, c’est un peu dommage. Surtout que les scénarios de Cussler sont tellement délirants qu’ils ont leur charme. Mr Mcauley avait écrit un bien meilleur ouvrage avec ‘les diables blancs’ ou même ‘glyphes’, qui m’avait moins plus. Il n’empêche que l’on bascule dans le thriller et je ne vois pas trop ce que vient faire ce genre de livre chez ‘Ailleurs & Demain’. Parce que ce serait plutôt ‘Ici & Aujourd’hui’, suffit de remplacer ‘mars’ par OGM et ‘citex’ par ‘Monsanto et hop, le tour est joué.
Ceci étant, McAuley se lit avec plaisir et il est difficile de lâcher le paquet de cellulose avant la fin. Mariella est évidement sympathique (ça, c’est sur mes critères…) et l’identification ne pose pas de problème. De plus, les méchants sont très méchants et les cupides très cupides, comme ça tout est bien posé. En prime, vous aurez le droit à un cours complet sur l’évolution, la biologie et la génétique, généralement bien pensé car l’auteur (fait rarissime) évite de spéculer dans les domaines trop techniques et sujets à controverse comme les théories de l’évolution. Tout ceci risque de gaver certains lecteurs, mais, ventrebleu, il faut savoir s’instruire en s’amusant…
Sinon, je me serais bien passé du couplet philosophique sur la science qui doit avoir une conscience et dont les résultats appartiennent à l’humanité tout entière. Que c’est mignon. Pas de bol, la science étant faite par des humains, cette pauvre science s’en trouve tout aussi dévoyée. Ou sublimée, c’est selon. Eviter ‘la ruine de l’âme’ risque donc fort de passer plus par l’appareil législatif que par la conscience, denrée très faiblement cotée sur le marché actuellement, si j’en juge par la lecture des journaux.