Ce roman est constitué de nouvelles qui tiennent lieu de chapitres. Chaque chapitre peut se lire indépendamment mais tout se suit chronologiquement. Des "intermèdes" de transition ont été intercalés entre les chapitres juste avant la publication en 1950.
Chroniques martiennes raconte la colonisation de la planète rouge par les hommes : les premières expéditions ratées, la rencontre avec les autochtones, leur quasi élimination par la varicelle (c'est pas un gros spoiler ça arrive très vite), l'arrivée de plusieurs vagues de colons et les péripéties qui en découlent.
C'est donc un récit d'aventure spatiale qui vire au fantasme de rêve américain : des villes sont reconstruites un peu partout sur le modèle US, des Afro-Américains quittent la Terre à la recherche d'une vie meilleure, un ancien astronaute tente d'ouvrir son commerce de hot dogs, des prêtres espèrent évangéliser les derniers Martiens, etc.
Comme d'habitude, Bradbury écrit extrêmement bien, passant de l'humour à la poésie avec talent. Mais la mélancolie et la désillusion n'est jamais très loin. J'ai passé un excellent moment : c'est beau et intelligent. Chapeau quoi. Un classique, tout comme Fahrenheit 451.
