Une critique en forme d’hommage posthume. James Graham Ballard est en effet décédé le 19 avril dernier à l’âge de 78 ans. Juste au moment ou je commence à découvrir et apprécier son œuvre.

La forêt de cristal fait partie de la série de 4 romans dits de l’apocalypse avec « le monde englouti », « Sécheresse » et « un vent de nulle part ». 4 romans complètement indépendants.
Le Dr Sanders travaille dans une léproserie de Fort Isabelle au Cameroun quand il reçoit une lettre de son ancienne amante lui demandant de venir la rejoindre à Mont Royal, un peu plus à l’intérieur du pays. Elle a observé un étrange phénomène de cristallisation de la forêt dont elle voudrait lui faire part. Il prend donc une barge fluviale pour la retrouver.
Mais ce qu’il découvre sur place dépasse l’entendement. La forêt ainsi que tout ce qu’elle abrite (y compris humains et animaux) se cristallise peu à peu .Tout se transformant en des myriades de gemmes multicolores. Un phénomène apparemment inéluctable, la zone cristallisée progressant de jours en jours.
De plus la forêt semble avoir une influence sur les gens qui la côtoient. Certains succombent à son appel et s’y engouffrent en quête d’immortalité.
Une idée de génie à la base, un texte très poétique ou on se laisse enivrer par les beautés de cette mystérieuse forêt. Encore une fois (comme dans sauvagerie) Ballard n’a pas gâché le travail en écrivant un texte inutilement trop long.
Accessoirement, ce roman ferait un excellent scénario pour le jeu de rôle l’appel de Cthulu.